Mobilisation nationale : Tous à Marseille le 29 octobre 2021 à 11h30. Départ du conseil régional PACA jusqu’à la gare de Marseille St Charles. La Fédération CGT des cheminots réaffirme son opposition aux logiques de concurrence. Quand d’autres pays en Europe envisagent la renationalisation, partielle ou totale, la France, quant à elle, fait un bond de cent ans en arrière en réinstaurant un modèle qui fut un échec économique et social avant que le choix soit fait de nationaliser les chemins de fer français.
Malgré un engagement sans faille des cheminots, le conseil régional, la SNCF et l’État ont décidé de mettre en œuvre la casse de l’entreprise historique. In fine, la SNCF souhaite exploiter le lot Azur, qui correspond à l’offre régionale, par l’intermédiaire d’une de ses filiales. L’entreprise Transdev obtiendrait quant à elle le lot Marseille-Nice. Cette annonce est censée être soumise au vote lors de la plénière du conseil régional du 29 octobre.
L’attribution des lots de la région PACA, que ce soit à une entreprise privée ou à une filiale de la SNCF, soulève la même problématique que dans les autres régions : celle de la concurrence et ses conséquences. Contrairement à l’entreprise publique historique, l’une de ses filiales ou un opérateur privé chercheront une rentabilité financière la plus importante possible. Les entreprises privées, tout comme les filiales de la SNCF de droit privé, parfois créées pour l’occasion, vont utiliser la même recette libérale, cherchant à augmenter leur marge de profit au maximum, « quoi qu’il en coûte » pour l’usager et les cheminots. Pour ce faire, ils supprimeront de l’emploi, dégraderont les conditions de travail et sociales des salariés restants auxquels ils imposeront la polyvalence et réduiront les budgets consacrés à la formation professionnelle. Par ailleurs, si le « chiffre d’affaires » n’est pas à la hauteur de leurs appétits financiers, ils n’hésiteront pas à économiser sur la maintenance des infrastructures et des trains.
La CGT continuera d’agir avec les cheminots pour préserver et développer le service public ferroviaire SNCF. Elle mettra également tout en œuvre afin qu’aucun cheminot ne subisse de régression sociale.